Le Plan Directeur Régional des Zones d’Activités (PDRZA) est un des outils imposés par la législation fédérale, selon la Loi sur l’Aménagement du Territoire et son Ordonnance (LAT/OAT).
Il n’est donc pas possible de ne pas disposer de cet outil ! Ainsi, quoiqu’il advienne le 28 septembre prochain, à terme, la région disposera d’un PDRZA.
Cet outil fixe un cadre général au sein duquel viennent s’intégrer des zones d’activités ou zones stratégiques (industrielles), régionales (PME) ou locales (artisanat). C’est comme un puzzle – il y a le cadre et les pièces.
Lors des travaux de la commission ad hoc du Conseil communal du Chenit, en juin 2024, les
5 membres, dont le soussigné faisait partie, ont travaillé en profondeur en cherchant à comprendre le maximum de conséquences dans le fait d’accepter tel quel ou pas ce cadre général, recommandé par la Municipalité, via son préavis.
Dans toutes ses discussions, y compris avec les représentants de la Municipalité du Chenit et l’ADAEV, les 5 commissaires, représentant les 3 groupes politiques, avaient à l’esprit non pas qu’il ne fallait pas ou plus de développement à la Vallée de Joux, à part les zones encore constructibles actuellement (qui ne sont pas mises en cause), mais quel développement, de quelle ampleur, de quelle qualité.
Dit autrement, les commissaires se sont particulièrement focalisés sur la QUALITÉ et non uniquement sur la QUANTITÉ du développement futur.
Ils ont dans leur rapport formellement marqué leur soutien au développement de l’économie, puisque les zones d’activités locales (artisanat de rayonnement local) et les zones d’activités régionales (rayonnement régional, PME, sous-traitance, etc.) sont soutenues et approuvées.
Cependant, ils ont proposé non pas de refuser tout le PDRZA en bloc, mais de le renvoyer pour
reprise et adaptation de quelques points, soit notamment de réévaluer les 2 zones stratégiques du Trési entre L’Orient et Le Sentier (près de 1000 nouveaux emplois) et des Ordons-Sud au Brassus (plus de 700 nouveaux emplois) et de consolider des mesures d’accompagnement, avant de présenter ce nouveau PDRZA à l’approbation du Conseil communal.
C’est donc à la marge de ce projet, que la Commission du Conseil communal avait, à l’unanimité de ses 5 membres, proposé de renvoyer ce projet pour renforcer la QUALITÉ, qualité de vie des
citoyens·nes (trafic motorisé, bruit, pression sur les ressources, comme l’eau et les surfaces).
Dire NON à ce projet de PDRZA, ce n’est pas tout jeter à la poubelle, c’est remettre un peu l’ouvrage sur le métier et chercher un meilleur équilibre entre la qualité de vie des citoyens·nes et le développement économique.
Jean-Luc Lecoultre
Conseiller communal
Membre et rapporteur de la Commission d’étude du préavis 10/2024