Juste ciel, il lui est passé sous le nez…
De nombreux observateurs avaient analysé avec pertinence que décerner cette année le Prix Nobel de la paix au président américain eût été une hérésie, voire même une honte. Sans équivoque, le comité Nobel est heureusement demeuré sourd aux courbettes hypocrites de certains chefs d’État lui ayant adressé des lettres de désignation en faveur de Trump. Un vrai prix Nobel de la paix ou la honte, telle était effectivement l’alternative. Et il était en tout cas bien trop tôt pour formuler un jugement objectif et valable sur la portée réelle du très récent accord de paix dans le drame israélo-palestinien. Quant aux huit autres conflits soi-disant résolus par le showman-président, c’est surtout beaucoup de vent et de poussière…
Alors que dire de plus sinon que l’ego hypertrophié de Donald Trump est assez mal perçu en Europe. Les incessantes et indispensables flatteries pour obtenir quelque chose de Monsieur le Président, non merci ! Ce personnage ubuesque est tellement imprévisible, fantasque et même parfois stupide qu’il empêche assurément de voir en lui un chef d’État fiable et crédible. C’est même pire que ça… On ne peut pas, on ne peut plus le croire tant ses paroles contradictoires et fluctuantes au gré du moment annulent toute intelligibilité. Par ailleurs, sa relation affichée et ô combien ambiguë au dictateur Poutine est une véritable traîtrise à la démocratie, une traîtrise aux valeurs du monde libre en général et de l’Europe en particulier. Non, Monsieur Trump, malgré vos dires évidemment toujours égocentriques, vous ne méritiez vraiment pas le Prix Nobel de la paix et puis, de grâce, gardez pour vous vos sempiternelles élucubrations !
Michel Hangartner
Vallorbe