Pas d’écologie, sans l’économie. Il en va de même pour la qualité de vie. Le PDRZA est l’outil qui nous permettra d’assurer la vitalité économique en corrélation avec la croissance démographique, ainsi que la bonne intégration dans leur contexte environnemental, naturel, paysager et climatique.
Le PDRZA prévoit la densification des sites d’activités existants et zones mixtes, puis démonstration faite la création de nouvelles zones, le tout en continuité du territoire urbanisé. L’idée étant d’avoir un développement économique cadré et encadré qui s’intègre harmonieusement à notre région.
Le Canton ne voulait au départ qu’une seule zone. Vos autorités ont bataillé pendant plus d’une année pour obtenir un fractionnement assurant une intégration harmonieuse et un impact minimalisé. Les nouveaux projets devront tenir compte des questions de mobilité, leur intégration paysagère et environnementale devra faire l’objet d’étude spécifique, afin de minimiser les impacts.
La Vallée de Joux, c’est 163 km2, soit 5.1% du territoire cantonal, dont ⅓ de surfaces agricoles, ⅔ de surfaces boisées et seulement 3.5% de son territoire sont dévolus à l’habitat et aux infrastructures. Ces 3.5% comprennent le bâti et à bâtir pour une moyenne cantonale de 11.4 %. Les Plans d’affectation Communaux (PACom) nous contraignent à diminuer d’un facteur 7 nos réserves pour l’habitat. Ne pensez pas que l’État soit plus généreux avec les zones d’activités et zones industrielles. En moyenne, 1 m3 de bois pousse chaque minute dans les forêts vaudoises et, nous perdons quelque 0.6 m2 de surface herbagère au profit de la forêt par minute (chiffres issus du bulletin des statistiques vaudoises). Ce qui est bien plus conséquent sur l’agriculture que les réserves sur 15 ans qui pourraient peut-être servir l’industrie et les activités.
Avec les innombrables couches de protection (Biodiversité, bas-marais, Inventaire fédéral de la protection du paysage, alouette Lulu, Grand Tétras, etc.), il est très difficile pour vos autorités d’obtenir un permis de construire. Et quand nous y arrivons, les contraintes sont nombreuses et très coûteuses. Certaines entreprises n’hésiteront pas à délocaliser à l’image d’une industrie horlogère qui investit près de 1 milliard sur Fribourg à l’heure actuelle, faute d’avoir trouvé son bonheur plus près.
Notre qualité de vie dépend de la vitalité de notre économie. C’est en conciliant une croissance économique responsable et un respect de la nature que La Vallée s’est formée au cours des siècles. Nous n’avons pas l’intention de changer cette manière de faire et le PDRZA est l’outil qui nous permettra de poursuivre dans ce sens en prenant enfin la maîtrise des développements futurs.
Sylvie Aubert Brühlmann, Syndique du Lieu
Christophe Bifrare, Syndic de L’Abbaye