
Qu’est-ce que le PDRZA ?
Le PDRZA est un plan stratégique obligatoire, imposé par la Loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT) et son ordonnance (OAT), ainsi que par la législation cantonale vaudoise. Il définit les zones d’activités économiques pour les vingt prochaines années, jusqu’à l’horizon 2040, en identifiant les terrains disponibles pour l’installation ou l’extension d’entreprises.
Concrètement, le plan prévoit :
• Une surface totale de 58 hectares de zones d’activités sur l’ensemble de la Vallée de Joux, dont 18 hectares de nouvelles surfaces (classements ou conversions).
• La création potentielle de 3’950 emplois supplémentaires d’ici 2040, sur la base d’une extrapolation linéaire des tendances observées entre 1995 et 2019 (étude Gmür).
• Trois catégories de zones : stratégiques (pour les grandes industries), régionales (pour les PME locales) et locales (pour les artisans et services de proximité).
• Des mesures complémentaires, commeun plan de mobilité intercommunal, un plan de gestion des eaux et un programme de gestion des équipements existants (PGEE).
Ce n’est pas un permis de construire immédiat, mais un cadre qui guide les futurs plans d’affectation et autorisations.
Implication des acteurs
• L’ADAEV : Association régionale regroupant communes, entreprises et partenaires, chargée de coordonner le développement économique.
• Les communes : L’Abbaye, Le Chenit et Le Lieu, qui adoptent le plan collectivement. Seuls les citoyens du Chenit voteront le
28 septembre, mais un refus impacte les trois communes.
• Le Canton de Vaud : Via le Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI) et la Direction générale du territoire et du logement (DGTL), qui valide et supervise le plan pour s’assurer de sa conformité à la LAT.
• Les entreprises : Consultées via des études et enquêtes, notamment dans le secteur horloger dominant (Audemars Piguet, Swatch Group, etc.).
• Les opposants : Un comité référendaire a lancé une initiative contre le PDRZA, arguant d’un développement excessif.
• La commission ad hoc du Conseil communal du Chenit : Composée de membres des partis politiques locaux (FV, RV, UDI, etc.), elle a examiné le préavis et formulé des recommandations.
Un calendrier précis, étalé sur près d’une décennie
• 2016 : Lancement des études préliminaires par les communes et l’ADAEV.
• 2021 : Examen préalable par le Canton, validant la conformité du plan.
• 2023 : Consultation publique intercommunale, recueillant les avis des citoyens et parties prenantes.
• 2024 : Préavis municipal n°10/2024 au Conseil communal du Chenit ; adoption par les Conseils des autres communes.
• 28 septembre 2025 :Vote populaire au Chenit (référendum obligatoire).
• Post-2025 :Si adopté, mise en œuvre via des plans d’affectation locaux (2-5 ans) ;
si refusé, renvoi au Canton pour révision, avec gel des nouveaux classements pendant au moins 5 ans.
Pourquoi ce plan ?
Le PDRZA répond à une obligation légale fédérale (LAT révisée en 2013) et cantonale, visant à anticiper les besoins en foncier économique dans un contexte de rareté des terrains. La Vallée de Joux, avec son économie dominée par l’horlogerie (hausse de 2’300 emplois depuis 1995), doit encadrer une croissance potentielle de 3’950 postes d’ici 2040. Sans plan, le Canton pourrait bloquer tout nouveau développement industriel, limitant l’attractivité pour les entreprises locales.
Comment fonctionne-t-il ?
Le PDRZA est un cadre indicatif, pas une autorisation directe. Il fixe les priorités, mais chaque projet nécessite :
• Un plan d’affectation communal (PA) pour détailler les usages.
• Un permis de construire, soumis à enquête publique et recours possibles.
L’adoption doit être unanime par les trois communes ; un refus au Chenit entraîne un renvoi au Canton, qui garde la main sur les décisions stratégiques. En cas d’acceptation, les Conseils communaux et les citoyens conservent un droit de regard via référendums sur les PA futurs.
Ce plan s’inscrit dans un effort régional pour équilibrer économie et territoire, en attendant les prochaines étapes post-vote.
Pour plus de détails, consultez les documents officiels sur les sites des communes.