Votation communale du 28.09.2025 sur le PDRZA

« Le lieu où la vie prend racine »

Notre lieu d’habitation est bien plus qu’une simple adresse ou un abri contre les intempéries. C’est le théâtre de notre quotidien, le creuset où se forge notre bien-être, l’écrin qui peut embellir ou ternir notre existence. La qualité de vie qu’il nous offre est un savant dosage, subtil et profondément personnel, entre des éléments tangibles et des sensations plus intimes.

D’abord, il y a l’environnement concret. Une habitation fonctionnelle, adaptée à nos besoins. Un logement sain, bien isolé, sécurisé et doté d’équipements essentiels. Mais, cette qualité matérielle s’étend bien au-delà de nos murs. Elle englobe le quartier : la présence d’espaces verts pour respirer et se ressourcer, la proximité de commerces, d’écoles, de services de santé, et de transports en commun efficaces. La facilité d’accès à ces infrastructures réduit le stress, gagne du temps précieux et rend la vie plus fluide.

Pourtant, la qualité de vie ne se résume pas à une liste de commodités. Elle réside aussi dans
l’atmosphère, dans l’impalpable. C’est le sentiment de sécurité qui permet de rentrer le soir
l’esprit léger. C’est la convivialité du voisinage – un bonjour échangé, une entraide discrète – qui tisse un filet de solidarité et combat l’isolement. C’est la beauté des lieux : une vue apaisante, une architecture harmonieuse, des rues propres et arborées qui nourrissent l’âme autant que les yeux. Le niveau sonore ambiant est crucial ; le calme, ou du moins une absence de nuisances persistantes, est un luxe essentiel pour la sérénité.

Cette qualité de vie est aussi affaire de choix et d’étape de vie. Les besoins d’un jeune actif diffèrent de ceux d’une famille ou d’un retraité. La « qualité » réside donc dans l’adéquation entre le lieu et ses occupants, dans la capacité d’un endroit à répondre à leurs aspirations du moment.

Enfin, il y a cette dimension subjective, presque alchimique : le sentiment d’être bien, de se sentir chez soi. Cet attachement qui naît des souvenirs forgés entre ces murs, de la manière dont la lumière inonde le salon à une certaine heure, de l’itinéraire où l’on se promène depuis des années. C’est cette impression de faire partie d’un tout, d’être ancré dans un territoire qui nous ressemble et nous accueille.

Ainsi, la qualité de vie dans son lieu d’habitation est une symphonie complexe. Elle mêle le confort matériel à la richesse des relations humaines, la praticité à l’esthétique, la sécurité physique à la paix intérieure. C’est trouver, dans cet espace géographique précis, un équilibre qui permet à l’individu de s’épanouir, de se reposer, de grandir et de se sentir véritablement à sa place. C’est l’art de transformer un simple point sur une carte en un véritable « chez-soi », un havre où la vie, simplement, devient plus douce à vivre.

Le référendum du 28 septembre 2025 est crucial. Les habitantes et habitants de la commune du Chenit seront appelés à se prononcer sur le Plan Directeur Régional des Zones d’Activités (PDRZA). À mon sens, ce PDRZA est excessif. Il menace nos villages du Sentier, de L’Orient et du Brassus par la création de deux grands pôles stratégiques situés au Trési et aux Ordons Sud. Avant tout développement, la Municipalité et le Conseil communal doivent réfléchir à un projet qualitatif et non quantitatif permettant de maintenir la qualité de vie à laquelle les Combières et les Combiers tiennent.

Dire NON à ce projet démesuré résonnera comme un cri d’alarme auprès de nos autorités, car la croissance économique ne doit pas se faire au détriment de notre qualité de vie. En effet, notre commune n’est pas une zone industrielle extensible. C’est notre cadre de vie, notre héritage.

Fábia Christina Meylan
(Conseillère communale au Chenit)

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