Ce dimanche, les citoyennes et citoyens de la Vallée de Joux ont voté sur trois objets liés aux droits politiques. Si l’ouverture aux Vaudois de l’étranger a été largement soutenue, les deux autres propositions visant à élargir les droits civiques aux personnes sous curatelle et aux résidents étrangers, ont été massivement rejetées.
Le message est clair : l’inclusion reste théorique, l’exclusion demeure la norme.
Une ouverture… à distance
Les Combiers ont dit oui à l’idée que les Vaudois vivant à l’étranger puissent voter aux élections du Conseil des États. Un geste d’ouverture, certes, mais qui concerne des Suisses déjà reconnus comme tels. L’élan démocratique s’arrête là.
Des droits refusés à ceux qui vivent ici
L’initiative “Pour des droits politiques pour celles et ceux qui vivent ici” n’a pas convaincu. Pourtant, elle portait une idée simple : permettre à celles et ceux qui vivent, travaillent, paient des impôts et élèvent leurs enfants ici d’avoir voix au chapitre. Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 65% de NON dans chaque commune.
Une peur du flou ou un refus du lien ?
Quant aux personnes sous curatelle de portée générale, leur exclusion des droits politiques a été confirmée avec des scores écrasants. Derrière les chiffres, une question : sommes-nous prêts à reconnaître la dignité politique de toutes et tous, ou préférons-nous maintenir des barrières rassurantes ?
Ce dimanche, La Vallée a donc voté
Et si elle a dit oui à l’ouverture… c’était à condition qu’elle reste lointaine. Pour celles et ceux qui vivent ici, mais n’ont pas les bons papiers ou les bons statuts, le message est plus dur : vous êtes là, mais vous ne décidez pas.
On vous voit, mais on ne vous entend pas. C’est un peu comme être invité à une fête, mais devoir rester dehors à regarder par le fenêtre.
Heureusement que notre Sentier de Noël est dans la rue, là où toute notre population, sans différence, se mélangera dans une ambiance festive et bienveillante !
Cédric Baudat