Pôle Santé : Un grand ouf !

132’000 francs au lieu de 3 millions de baisse de subvention, le Pôle Santé respire ! Mais si le Conseil d’État revient à des propositions d’économie plus raisonnables pour le budget 2026, l’état des finances cantonales restera compliqué ces prochaines années. Et le Pôle Santé est bien décidé à anticiper et à trouver des solutions pour améliorer son efficience et ainsi réduire les frais.

« C’est une victoire collective ! Celle de la population qui s’est mobilisée comme jamais, de la direction du Pôle Santé et des autorités de La Vallée » se réjouit Carole Dubois. Mais la députée PLR combière, qui est aussi présidente de la FHV (Fédération des Hôpitaux Vaudois) souligne aussi que c’est le résultat d’un vrai travail de négociation avec le Conseil d’État, mené en commun par tous les acteurs de la FHV, forts de leur poids puisqu’ils soignent 60 % des patients du canton. « Mais ce n’est qu’une étape. Face aux difficultés financières qui vont persister, chaque hôpital, chaque Pôle doit pouvoir réduire ses coûts. Et la FHV sera là pour soutenir et coordonner les propositions et solutions qui se dégageront ».

De nouvelles prestations à la Vallée ?

« Nous n’avons pas attendu les mesures annoncées par le Conseil d’État pour chercher des solutions permettant une meilleure efficience » réagit Sébastien Cala, député socialiste mais aussi Président du PSJV. 

Le Pôle Santé qui travaille avec son hôpital de référence, le GHOL, (Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique) pour trouver des mesures permettant de développer les prestations tout en réduisant les frais.

Parmi elles, le PSJV souhaite rapidement pouvoir offrir des prestations de réadaptation à la Vallée de Joux, ce qui permettra à la population de pouvoir être prise en charge à proximité du domicile tout en développant des revenus pour l’institution. Mais cela ne risque-t-il pas de mettre en cause les prestations de chirurgie à la Vallée ? « Non, répond Sébastien Cala, la réadaptation n’est pas nécessairement liée à la chirurgie et nos activités dans ce domaine sont maintenues car elles font parties du socle nécessaire autant pour la population que pour la pérennité de l’institution ». Autre piste, mais à plus long terme, offrir un service de gériatrie. 

Et si le budget était modifié par le Grand Conseil?

Rappelons que ces 132’000 francs de coupe font partie du budget 2026 qui devra être adopté par le Grand Conseil. Pourraient-ils être remis en cause ? Non disent en cœur nos deux députés qui rappellent le vote quasiment unanime du Grand Conseil le 19 août dernier demandant au Conseil d’État de revenir sur les coupes de 20 millions. Unanimité qui disparaît toutefois pour le reste du budget, surtout en ce qui concerne la question des recettes fiscales, mais ça c’est un tout autre débat.

Marc Decrey
marc@lafeuille.ch

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