La Vallée de Joux, notre Vallée est un joyau naturel. Connue en Suisse et dans le monde pour sa beauté unique, ses athlètes et compétitions sportives, notamment dans le ski, ainsi que pour sa riche culture musicale et théâtrale notamment.
La Vallée et ses habitants vivent essentiellement, de manière directe ou indirecte, de l’activité économique qui s’y déploie. Ses écoles, sa riche activité de formation professionnelle, dont l’ETVJ, ses manufactures horlogères, ainsi que ses sous-traitants, le domaine de la construction et de l’artisanat ou encore son agriculture ! Bien entendu, n’oublions pas, le Centre Sportif, les commerçants et restaurants et évidemment le Pôle Santé.
Tout cela fonctionne en osmose et surtout en totale interdépendance, bien plus qu’il n’y paraît à première vue, que ce soit dans les relations interpersonnelles, mais aussi dans les domaines économiques et financiers.
Certes, l’industrie locale est la cible de diverses critiques mais je tiens tout de même à rappeler quelques faits essentiels :
• Elle génère des emplois pour les résidents de manière directe et indirecte (employés d’administration, dont le revenu dépend de l’industrie, patrons ou employés d’entreprises du bâtiment qui travaillent pour l’industrie ou pour des personnes qui en tirent leur revenu, patrons ou employés d’hôtels ou restaurants et encore banques et poste…)
• Elle occupe de nombreux frontaliers, dont le travail rapporte en moyenne entre 8 et 9 millions de francs de revenus annuels pour nos Communes, bientôt La commune. Si tous ne consomment peut-être pas localement, beaucoup sont clients de nos commerces, nos restaurants, notre Centre Sportif ou encore de notre hôpital.
• Elle consomme eau et électricité contribuant au financement des frais fixes des divers réseaux d’approvisionnement permettant ainsi d’en alléger le coût pour l’ensemble des habitants.
• Elle investit des sommes importantes dans le développement de nos centrales de chauffe dont elle est un gros client et, grâce à cela, permet de réduire les coûts individuels pour les personnes raccordées au réseau de chauffage à distance.
• Elle est source de revenus directs pour de nombreux artisans, commerçants, restaurants, musées et notre Centre Sportif.
Vous allez me dire, mais alors devrions-nous tout accepter « à cause » de ces raisons essentiellement économiques ? Eh bien non, c’est justement pour ça que le PDRZA existe. Il doit définir strictement des zones dans lesquelles des activités industrielles ou artisanales pourraient exister et donc exclure tous les autres endroits ! Il n’y a peu ou pas de choix ! La LAT votée par le peuple est stricte et claire, moins de zones bétonnées, de plus celles-ci doivent se concentrer autour des centres d’activités, notamment des moyens de transport public. Pour tordre une rumeur, ce ne sont donc pas les entreprises qui veulent se développer dans les centres, mais bien le seul endroit où elles le peuvent… En outre, dans ces mêmes zones, des plans partiels d’affectation seront encore nécessaires, avec des études, puis des décisions politiques au Canton et à La Commune (Municipalité, puis Conseil communal).
Le PDRZA est-il parfait ? Je n’en suis pas un expert et sûrement qu’une virgule ou une autre pourrait être déplacée. Mais, il est le résultat d’un travail de plus de dix ans où des centaines voire plutôt milliers d’heures de bureaux d’études privés, communaux et cantonaux ont été réalisées pour qu’il soit conforme à toutes les lois fédérales et cantonales. Un vote négatif bloquerait la situation pendant des années, nous repasserions sous la pile après que toutes les autres régions du Canton ont passé leur tour. Alors faisons confiance à ces professionnels et à notre Municipalité unanime ! Pensons Vallée, où les Communes de L’Abbaye et du Lieu ont accepté ce plan. Finalement, faisons confiance au Conseil communal du Chenit qui, après un débat fleuve important, a lui aussi, accepté ce plan.
Pierre-Olivier Capt