ON EN PARLE : La Grande-Gueule et le Taiseux

Il était une fois deux compères que presque tout semblait différencier ; bien des points en commun, et non des moindres, les rapprochent cependant…

L’un était né la bouche largement ouverte, déjà, la mèche conquérante et le poing dressé, déjà, semblant dire : « des comme moi, y en a qu’un par siècle, je suis celui qui rendra à notre nation l’honneur et la gloire que ces idiots de Démocrates galvaudent à longueur de législatures ». La Grande-Gueule allait faire parler d’elle, c’est certain. Fils d’un promoteur immobilier, le tonitruant personnage, après une adolescence assez tumultueuse et quelques études sans grand relief, s’est vu offrir de poursuivre les affaires de la maison ; bien lui en a pris d’avoir accepté car il était pourvu d’un gène incroyablement développé, celui du fric et de la magouille. Avec un aplomb sans borne, déjà, le sulfureux trublion, vite surnommé « la Grande-Gueule », s’est lancé dans des « deals » hasardeux, audacieux, perdant parfois, gagnant souvent. Et les dollars de s’amasser dans son escarcelle ! Les affaires lui avaient ouvert les bras, pourquoi pas les milieux télévisuels du ″showbiz″, les femmes et, ″last but not least″, la politique ? Avec toujours une seule ligne d’horizon : le fric, le fric, le fric !!! Bravo les USA, vous avez vraiment quelqu’un d’éminemment respectable à la Maison-Blanche… Pouah !

L’autre est apparu sur Terre l’air un peu coincé, déjà, péniblement sorti du ventre de sa mère une épaule après l’autre et le regard bas, déjà… De là sa démarche chaloupante et son air goguenard, comme s’il voulait passer inaperçu, agent secret en devenir… Mais derrière ce masque, une volonté de fer : vivre pour transcender la Russie, qu’elle soit impériale, soviétique ou autre… Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ! Tous les moyens sont bons quand on est animé d’une flamme si intense… Parvenu à la tête de l’Etat, le Taiseux a bluffé la plupart des dirigeants politiques occidentaux ; très habilement, telle une araignée tissant sa toile, le nouveau tsar s’est imposé en éliminant facilement tous ses rivaux (empoisonnements à gogo, chutes de balcon, crash d’avion, etc.). Aussi retors que la Grande-Gueule, sinon plus, le Taiseux n’a que faire des populations et des règles internationales, il a mis en place un régime diabolique afin de parvenir à atteindre son objectif : rendre à la Russie le lustre qu’elle avait perdu avec Gorbatchev et Eltsine. Enfin un Kremlin qui retrouve ses ors d’antan ! Oui, noble Russie, riche d’une culture ô combien magnifique mais désormais totalement abusée et asservie par un véritable despote qui fait fi de tout… Beurk !

L’Europe semble se réveiller, déterminée à contrecarrer les vues absolument folles de la Grande-Gueule et du Taiseux. Gardons espoir que le bon sens, la justice et le droit finalement triomphent !

Michel Hangartner
Vallorbe

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