Le petit chaperon rouge peut-il se promener dans les bois ?

Petit conte de Noël

- Loup y es-tu ? Loup es-tu là ?

Loup : J’y étais mais j’y suis plus ! Ils m’ont chassé. Même si je n’ai rien fait de mal, je cherchais juste à me nourrir ! Et franchement, quoi de mieux qu’un jeune veau ou un mouton ? En plus, pas besoin de leur courir après à travers toute La Vallée ! Ils sont sagement dans leur enclos. Mais les temps sont durs. Ils ont tiré presque complètement mes amis du Mont-Tendre, il n’en reste que deux en sursis ! J’ai pourtant fait amende honorable, je n’ai pas croqué de bétail depuis un mois ! 

Chaperon rouge : Tu ne penses pas plutôt que tous ces chasseurs dans tes forêts t’empêchent d’aller vers les animaux ? 

Loup : Non, non, je t’assure que je n’irai plus me servir dans les pâturages ! D’ailleurs, je vais quitter la forêt pour m’installer en ville où j’aurai bien assez à manger avec tous les chats, chiens, rats et pigeons !

C.R: Alors bon déménagement ! Mais tu vas manquer à tous les passionnés qui t’observent de près ou de loin, souvent par hasard. Tu commençais à faire partie de la vie combière.

Loup : Faux ! Tout le monde me déteste ! Les paysans veulent ma peau et les chasseurs réalisent leurs vœux !

C.R : Remarque que tu as quand même exagéré, te servir dans les pâturages ! As-tu pensé à tout le stress que tu crées et tout le travail que tu donnes à ces pauvres paysans ?

Loup : C’est leur faute ! Ils n’avaient qu’à pas mettre leurs animaux dans mon territoire ! 

C.R : Euh, c’est plutôt toi qui es venu t’installer dans leurs prés et pâturages !

Loup : Bon, bon, mais quand même c’était trop tentant. J’en salive encore !

C.R : Voilà pourquoi tu as les chasseurs aux trousses ! Fais un effort pour avoir une deuxième chance.

Loup : Promis, à condition que les paysans protègent leur bétail !

C.R : Alors, tu n’iras pas chercher la petite faille ?

Loup : Non, je n’irai pas. Comme ça je peux rester dans vos forêts ? Car la ville, c’est bien mais que de bruit, que de monde ! Je vais faire en sorte que cette cohabitation se passe le mieux possible.

C.R : Et continuer de laisser les promeneurs traverser la forêt tranquillement ?

Loup : Je ne me suis jamais approché d’eux ! Ils sont trop bruyants et j’ai peur d’eux ! 

C.R : Eh bien, tant mieux ! On espère que tu tiendras parole ! 

Avec cet espoir, nous vous souhaitons de joyeuses fêtes !

Par Alice Ramaj

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