Ce 13 avril, le Conseil fédéral a adopté le train de mesures visant à mettre en œuvre la trajectoire de réduction du risque de l’utilisation de pesticides et des pertes d’éléments fertilisants adoptée l’année dernière par le Parlement. Ce faisant, il n’a pas du tout tenu compte de la réalité actuelle et de la pénurie alimentaire mondiale qui se profile. Tandis que l’Europe permet même de réaffecter certaines surfaces écologiques à la production de denrées alimentaires, le gouvernement suisse veut encore priver le secteur de 3,5% des meilleures terres arables, alors que déjà 19% de la surface agricole utile du pays est consacrée à la promotion de la biodiversité.
Cette mesure n’apporte aucune réponse à la question du risque que représentent l’utilisation de pesticides ou la perte d’éléments fertilisants. En ce qui concerne cette dernière, le Conseil fédéral poursuit également des objectifs totalement irréalistes de 20%, pour la réalisation complète desquels il ne peut même pas proposer de mesures concrètes.
Il entend aussi supprimer la marge de tolérance dans le Suisse-Bilanz avant que ses bases ne soient révisées. L’Union suisse des paysans (USP) ne parvient en aucun cas à comprendre ces décisions, qui viennent affaiblir l’agriculture indigène dans son ensemble, la production végétale comme la production animale.
Il subsiste une grande incompréhension et le constat que notre gouvernement vit à l’évidence dans une tour d’ivoire et que l’évolution mondiale actuelle lui échappe.
Union suisse des paysans