Communiqué n° 4

Quels seraient les intérêts du Canton de Vaud pour le PDRZA de la Vallée de Joux ?

Comme le montre le plan qui accompagne les documents liés au projet du PDRZA, les nouvelles surfaces dites Stratégiques (besoins industriels) sont très largement majoritaires (+ env. 96’000 m2).

Pourquoi en est-il ainsi ?

Plusieurs Lois et Ordonnances fédérales et leurs pendantes cantonales, ainsi que des plans et cartes, régissent l’utilisation des surfaces d’assolement (SDA). Les SDA sont des surfaces agricoles de haute qualité qui doivent être protégées en priorité, car elles sont essentielles à la sécurité alimentaire du pays. Elles sont définies par des critères de qualité pédologique (étude de formation et évolution des sols), agronomique et climatique.

Les principes généraux de gestion des SDA sont :

• Ne peuvent être utilisées à d’autres fins (urbanisation, infrastructures, etc.) que si aucune autre solution n’existe

• Tout prélèvement doit être compensé par une surface équivalente en qualité et en superficie

Les projets d’aménagement (plans directeurs, plans d’affectation) doivent être compatibles avec la protection des SDA

Dans le canton de Vaud, il existe une limite d’altitude (900 m) au-dessus de laquelle les surfaces agricoles ne sont en principe plus considérées comme des surfaces d’assolement (SDA). Ainsi donc, les surfaces agricoles de toute la Vallée de Joux, mais aussi globalement des autres régions vaudoises d’altitude (Ste-Croix, le Pays-d’Enhaut, par exemple) ne sont pas soumises aux principes généraux de gestion des SDA. Cela signifie qu’il n’est pas nécessaire de compenser chaque m2 soustrait à l’activité agricole pour les besoins de l’activité industrielle.

Alors que les près de 10 hectares de terrains prévus à la commune du Chenit ne requièrent aucune mesure, en plaine cela aurait nécessité des dézonages, des compensations financières onéreuses et sans nul doute de longues procédures. Il est évident que le Canton a tout intérêt à faire de notre région un nouvel Eldorado industriel de manière simple et économique. On comprend mieux l’aubaine que constitue, pour le canton, notre région, qui plus est limitrophe d’un bassin de main d’œuvre étrangère presque illimité.

Mais qu’en est-il de l’activité professionnelle de nos concitoyens agriculteurs, lesquels doivent déjà aujourd’hui se rendre parfois sur France pour trouver de l’herbage (certains se déplacent jusqu’aux Jouvencelles pour faire les foins) ? Comment vont-ils absorber ces grandes diminutions de surfaces d’exploitation ?

Aussi, aux habitantes et habitants de La Vallée, les inconvénients de l’augmentation du trafic routier, y compris le bruit et la pollution induits (provoqués par 4’000 pendulaires supplémentaires), la perte de surfaces agricoles et paysagères, et la pression sur les ressources locales.

Dire NON à ce projet de PDRZA, c’est reprendre la problématique des avantages versus les inconvénients liés à l’expansion industrielle, et d’obtenir la résolution des problèmes actuels précités avant de poursuivre cette fuite en avant perpétuelle.

Pour un développement économique équilibré et mesuré, le 28 septembre 2025 votons NON à ce PDRZA.

Comité référendaire « Un PDRZA à revoir »

www.NonPDRZA.ch
contact@nonpdrza.ch

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