Votation communale du 28 septembre 2025 sur le PDRZA

Quels impacts le PDRZA aura-t-il pour l’agriculture, les artisans et les PME ?

Pour l’agriculture

Au début des années 2000, la commune comptait environ24 exploitations agricoles. Aujourd’hui, ce nombre s’est réduit à près de 14 exploitations. Les raisons de cette diminution sont variées, nous observons des départs en retraite dont les exploitations n’ont pas été reprises, la création d’associations entre agriculteurs, l’agrandissement d’exploitation pour d’autres. Mais au fil du temps, la surface agricole disponible a diminué au profit de constructions d’habitations, de bâtiments de bien public ou industriel, ce qui a eu pour conséquence une lente érosion des terres cultivables pour le fourrage ou la pâture du bétail. Afin de compenser cette perte, une majorité d’agriculteurs se voit contrainte de devoir se fournir en foin sur d’autres communes ou chez nos voisins français de Bois d’Amont, des Rousses, voire des Jouvencelles.

Aujourd’hui, la commune délivre des permis de construire pour de nouvelles fermes plus adaptées au bien-être animal. Une ferme est d’ailleurs en construction près du site du Trési. Or, ce PDRZA péjore l’activité agricole puisqu’il va diminuer les surfaces exploitables de 96’150m2.

Dès lors s’il est accepté, ce PDRZA contraindra inévitablement les agriculteurs à s’éloigner encore plus de leur exploitation pour épandre du fumier / lisier, faire des foins et des regains. Sur leur route, ils croiseront les pendulaires qui se rendront dans la nouvelle usine à côté de leur ferme.

Pour les artisans et les PME

Pour commencer, les zones déjà existantes ne seront pas impactées en cas de refus de ce PDRZA. Les entreprises sur ces sites pourront continuer à se développer selon le règlement de construction actuel.

Pour les nouveaux sites, ceux du Trési et des Ordons Sud, les PME et l’artisanat n’auront pas accès à ces surfaces car ces sites sont classés « stratégique ». Comprenez qu’ils sont destinés à des entreprises à rayonnement cantonal.

En outre, il semble que les Ordons-Sud soient déjà promis à une manufacture horlogère qui y planifie activement sa future extension.

Les artisans ou PME de 1 à 10 employés, qui travaillent essentiellement sur la Vallée de Joux, ne pourront pas s’installer sur les sites du Trési et des Ordons Sud.

Qu’en est-il de la zone réservée à l’artisanat aux Ordons me direz-vous ? Le diable se cache dans les détails. Cette zone appartient déjà en partie à une manufacture horlogère (source registre foncier) il est donc fort à parier qu’elle ne vendra pas le terrain puisqu’elle possède une partie de ses bâtiments juste en face. Le reste étant privé, la décision de vendre ou de développer une activité d’intérêt local leurs appartient.

Beaucoup d’artisans et de PME sont à la recherche de locaux ou de terrains pour se développer. Ils se trouvent parfois en compétition avec l’industrie horlogère pour obtenir l’accès à des surfaces commerciales. Des surfaces qu’ils n’obtiennent pas par manque de puissance financière. Cette compétition territoriale les limite dans leur développement et peut même se révéler être une question de survie, dans certains cas. Ce PDRZA ne leur donne pas la possibilité de croître sur le territoire de la commune du Chenit car aucune nouvelle surface ne leur y est destinée. Les artisans et les PME devront alors s’installer ailleurs à La Vallée que dans la commune du Chenit.

Cette situation ne fait qu’augmenter le trafic.

Les agriculteurs, les artisans et les PME sont donc les oubliés de ce PDRZA.

Enfin, le comité référendaire « Un PDRZA à revoir » défend un développement économique équilibré et mesuré. 

Comité référendaire « Un PDRZA à revoir »

www.NonPDRZA.ch

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