La question est d’une banalité affligeante, et pourtant…
Après l’immense drame humain et matériel de la seconde guerre mondiale, l’Europe et bien d’autres pays dans le monde ont connu une période faste communément appelée « les trente glorieuses » ; il s’en est suivi une fin de XXe siècle remuante, marquée par d’importantes évolutions dans de nombreux domaines.
Un court mais éloquent rappel n’est peut-être pas inutile :
– fin de la dictature en Espagne, en Grèce, au Portugal
– fin de la guerre froide avec le bloc soviétique
– chute du mur de Berlin, réunification de l’Allemagne
– effondrement de l’URSS
– fin de l’apartheid en Afrique du Sud
– génocide au Rwanda
– chocs pétroliers
– hausse des divorces
– la « famille recomposée » entre dans les mœurs
– la contestation de l’autorité pointe son nez
– début de la société de l’information
– mondialisation de l’économie
– apparition des ordinateurs personnels
– début d’internet
– accroissement des migrations internationales
– plus grande émancipation des femmes
Cette énumération est évidemment loin d’être exhaustive…
Le XXIe siècle a démarré sur les chapeaux de roue avec, en toile de fond, une présence de plus en plus marquée des nationalismes et une violence omniprésente qui concerne tous les milieux, entre autres le couple, la famille, les femmes (avec le nouveau et terrible mot « féminicide »), l’école, les graves et sanglants conflits internationaux, etc. Comme si cela ne suffisait pas, les réseaux sociaux et le réchauffement climatique viennent pimenter le tout. De quoi être déboussolé, c’est certain. Paradoxalement, il y a cependant encore tant de belles choses à voir, à entendre, à lire, à faire, à vivre ! Préserver la Vie, sous toutes ses formes, c’est maintenant une difficile gageure, mission pourtant indispensable et urgente de la responsabilité non seulement des instances politiques mais aussi de nous tous… En sommes-nous capables ? Probablement que oui ; mais alors et surtout, en avons-nous vraiment la volonté ?
Michel Hangartner
Vallorbe